- sortilège
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• 1213; lat. médiév. sortilegium, du lat. sortilegus « qui lit le sort », « devin »♦ Artifice de sorcier. ⇒ 2. charme, incantation, sort. Sortilège malfaisant. ⇒ maléfice. Soumettre par un sortilège. ⇒ ensorceler. « L'Enfant et les sortilèges », fantaisie lyrique de Ravel, sur un texte de Colette.♢ Action, influence qui semble magique. « Il se sentait délivré d'elle, de ses sortilèges » (Martin du Gard).Synonymes :- charme- envoûtement- magie- sortsortilègen. m. Maléfice; action magique. Syn. (Guad.) quimbois.⇒SORTILÈGE, subst. masc.Souvent au plur. Artifice de sorcier. Synon. charme2, maléfice, sort. Faust a plus d'ambition que de force; et cette agitation intérieure le révolte contre la nature, et le fait recourir à tous les sortilèges pour échapper aux conditions dures (STAËL, Allemagne, t. 3, 1810, p. 75). L'améthyste est l'emblème de la sincérité et de la lucidité; elle préserve de l'ivresse, des sortilèges, des sauterelles, chasse le sommeil, procure la victoire (METTA, Pierres préc., 1960, p. 100).— Au fig. Action, influence qui semble magique. Sortilèges de la musique. Je la regardais furtivement, je l'entendais comme une chanson... Sa voix, c'était comme le reste, un sortilège de douceur (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 277). Les mots dans ces pages sont assemblés de telle sorte que par je ne sais quels sortilèges, l'esprit libéré s'échappe et redécouvre la grande route qui passe entre les étoiles (GREEN, Journal, 1943, p. 17).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: sortilege; 1740-1835: -lége, dep. 1878: -lège. FÉR. 1768: -lège, ,,l'accent grave y convient mieux``. LAND. 1834, LITTRÉ écrivent: -lége, avec une prononc. [-
]. BESCH. 1845, NOD. 1844 [-
]. Étymol. et Hist. 1213 (Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 362, ligne 15: autres devins ... qui molt resavoit de sortilege et de secrez as diex). Empr. au lat. médiév. sortilegium « tirage au sort, divination, sortilège » (NIERM.), formé sur le lat. class. sortilegus « devin, sorcier ». Fréq. abs. littér.:181.
sortilège [sɔʀtilɛʒ] n. m.ÉTYM. V. 1213; lat. médiéval sortilegium, du lat. class. sortilegus « qui lit le sort », « devin ».❖1 Artifice de sorcier. ⇒ Charme, diablerie, enchantement, ensorcellement, évocation (de démons), incantation, jettatura, sort. || Sortilège malfaisant. ⇒ Maléfice, vénéfice. || Soumettre par son sortilège. ⇒ Ensorceler (cit. 8). || L'Enfant et les sortilèges, fantaisie lyrique de Ravel.0 Cet homme donc, par prières, par larmes,Par sortilèges et par charmes,Fait tant qu'il obtient du DestinQue sa chatte en un beau matinDevient femme (…)La Fontaine, Fables, II, 18.♦ (XXe). Fig. Action, influence qui semble magique (→ Laver, cit. 21). || Les sortilèges de la musique, du théâtre.2 Rare. Pratique des sorciers. ⇒ Magie, sorcellerie (→ Inconvénient, cit. 5).
Encyclopédie Universelle. 2012.